Les géants fragiles XXX
En équilibre sur le présent,
Ils observent ;
Regard dual, amour duel
De ces corps en gratte-ciels !
Ils vont, les mots fragiles,
Presque en langage mère.
Derrière les persiennes,
Blancs deux en émulsion,
Ils veillent sur le monde enfant,
En nous,
Trait d’union,
Pareils.
V. Gabralga
Les géants fragiles XXXI
En habit de nage,
Ils dansent par acouphènes.
Cérémonie de l’émotion,
Regard dual, amour duel,
L’un blessé à la tête, l’autre diaphane,
Ils survolent le temps
De la naissance ;
Première trappe à déchirures,
Quelques gouttes de sang,
En eux,
En nous,
Eveille.
V. Gabralga
Les géants fragiles XXXII
Bleu silence,
Ils nous attendent,
Le moi et son scaphandre…
Regard dual, amour duel,
Contemplation à la fenêtre
D’étoiles.
Agenouillés meurtris,
Pensées en méditation,
Quelques lignes en errance,
En nous,
Dans un lointain
Sommeil.
V. Gabralga
Les géants fragiles XXXIII
Ils vont, ils viennent,
Marionnettes à la nuit,
Poignardées par l’ignorance.
Les frères penauds, perdus,
Musiciens débonnaires,
Aux manteaux d’épreuves,
Ils sont touchés au cœur ;
Regard dual, amour duel,
Prêts à passer
La porte de l’oubli
Et murmurer le temps
En nous,
A nos oreilles.
V. Gabralga