Tout d’abord, il y a comme une notion de voyage, de déplacement.
De l’infiniment petit à l’émergence de la vie en grand.
Un univers bleuté nous accueille. Une agitation, un chaos d’où l’ordre seul peut éclore.
Non pas un ordre figé et arbitraire, mais plutôt celui de la structuration initiale.
Il sera plus question ici de création originelle suggérée que de maîtrise froide de la forme.
Zoom arrière.
Nous quittons ce monde microscopique pour mieux en observer son action à notre échelle.En se penchant rien qu’un peu vers le sol, on distingue des formes organiques qui tendent à s’en extraire. Une vague structuration balbutiante : organique et minérale à la fois, comme constituée de la substance même dont elle se dégage.
C’est un bon début qui laisse présager le meilleur à venir : la vie, agglomérat de matière carbonique, éclaboussé d’hydrogène et baigné de photosynthèse.
La vie, qui saura émerger finalement de son monde originel pour imprimer sa propre marque.
Ces signes changent.
Ils ne sont plus dès lors représentatifs d’une forme vivante, simple trace d’un acte créatif aussi éphémère que brutal.
La marque est autre.
Plus subtile.
Plus ambiguë aussi.
Sans doute celle d’un être en mutation dans ce paysage en devenir : une conscience.
Laurent Olivier