Il est fréquent que le travail d’un artiste se nourrisse de l’actualité, la questionnant et la « revisitant » à sa manière. Ce phénomène prouve, si besoin est, la perméabilité de l’acte créateur vis-à-vis de son environnement, proche où lointain…
Avec la série « Diagonale de la crise », j’ai tenté d’imager et de synthétiser plusieurs réflexions relatives à la crise économique mondiale dans laquelle les médias nous obligent « de facto » à rentrer, qu’on y soit disposés où non. Cette crise va sans doute bien au-delà de nos simples préoccupations mercantiles, mais c’est par cet angle (qui est la partie visible de l’iceberg) que j’ai souhaité l’aborder.
Ainsi, le bitume chaud se répand sur l’espace de la toile, occultant partiellement la peinture… Il s’agit d’une allégorie. Le bitume symbolise le pétrole, dont il est issu, et l’argent que ce matériau représente. Cette idée que l’espace consumériste puisse progressivement voiler et faire disparaître notre inventivité et notre créativité est encore renforcé par l’utilisation, de ci de là, de la feuille d’or.
Codification :
- Série I : 25×25 cm